560AN – Denier Anonyme
Avers : Anépigraphe
Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X.
Revers : ROMA
Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessus, un croissant.
INDICE DE RARETE : 7
1
10+
ATELIER : Rome
Datation : 194-190 avant J.C.
Matière : Argent
Gens : Anonyme
Références : RRC 137/1 – Syd. 314
La présence du croissant (de lune) sur cette monnaie, généralement situé au-dessus des Dioscures, a plusieurs significations ou fonctions possibles dans le contexte du monnayage de la République Romaine :
Symbole de la Déesse Luna (ou Séléné) :
Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse romaine Luna, l’équivalent de la déesse grecque Séléné.
Les Dioscures (Castor et Pollux) sont souvent associés à des corps célestes (leurs étoiles, d’où la présence fréquente d’étoiles sur ce type de monnaie). Le fait de placer le croissant au-dessus d’eux peut symboliser leur domaine céleste ou les relier aux astres.
Luna et les Dioscures sont tous deux parfois représentés dans le cadre d’un char (la biga pour les Dioscures, le char de Luna dans la nuit), les reliant au voyage nocturne ou à la voûte céleste.
Marque de Série ou d’Atelier :
Dans le monnayage républicain, notamment dans les premières séries anonymes comme celle-ci, de petits symboles (comme des étoiles, des ancres, des animaux ou des croissants) étaient souvent utilisés pour identifier les différentes émissions (séries de frappe) ou les ateliers monétaires (officines) au sein de la Monnaie de Rome.
Ces symboles servaient de marque de contrôle ou de classement interne, et le croissant de lune, dans ce contexte, serait un simple différent pour distinguer cette émission spécifique d’autres monnaies de l’époque qui portent, par exemple, une étoile, une tête d’animal, ou un autre signe.
Conclusion probable :
Bien que l’interprétation symbolique reliant le croissant à Luna et à la sphère céleste des Dioscures soit pertinente et cohérente avec l’iconographie romaine, l’explication la plus courante en numismatique républicaine est que le croissant sert ici de marque d’émission ou de série .
Il permettait de gérer et de différencier les grandes quantités de monnaies frappées à Rome autour de 195-190 av. J.-C.
Lieux de découverte (33 exemplaires)