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1125HE – Denier Herennia – Marcus Herennius

Avers PIE(TA)S (Pietas, la Piété)

Tête diadémée de Pietas (la Piété) à droite, avec ou sans marque de contrôle sous le cou.

Revers : M. (HE)RENNI (Marcus Herennius)

Amphinomus, un des frères catanéens courant à droite, portant son père sur ses épaules; quelquefois dans le champ une marque de contrôle.

BnF 3.78gr

Atelier

Rome

Datation 108-107 avant J.C.

Matière Argent

Gens Herennia

Références : RRC 308/1 – B.1 (Herennia)

Descriptif : La gens Herennia était originaire de Catane. Le monétaire Marcus Herennius a choisi d’illustrer un exemple local de Piété : les frères Amphinomus et Anapias qui sauvèrent leurs parents en les portant sur leurs épaules afin d’échapper à une éruption de l’Etna. Les deux frères reçurent pour cette action, le titre de “Pius”, (pieux), Pausanias (X. 28, 4). Sextus Pompée aura recours à la même iconographie soixante-dix ans plus tard en 42 avant J.-C. afin de restituer la mémoire de son père Pompée le Grand. Notre personnage pourrait être celui qui fut consul en 93 avant J.-C.

1) Variété du denier Herennia avec une lettre de contrôle sous le cou de Pietas au droit (Deniers classés par ordre alphabétique des lettres de contrôle).

Références : RRC 308/1a – B.1 (Herennia) – Syd.567

2) Variété du denier Herennia avec une lettre latine de contrôle accompagnée ou non d’un globule au revers RRC 308/1b (Deniers classés par ordre alphabétique des lettres de contrôle).

Références : RRC 308/1b – B.1 (Herennia) – Syd.567a

Curiosités :

Exemplaire hybride avec le droit de ce denier et le revers du denier Serratus Maria Ch281A :

Exemplaire du denier Herennia avec deux frappes du revers (A 3.82gr _ 18.4mm):

btv1b10434531nbtv1b10434531n (1)

Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon

Cette famille était, nous apprend Tite-Live originaire du Samnium ; elle s’établit en Campanie, où nous voyons un Herennius sénateur de Nola et un M. Herennius décurion de Pompei en 691 (63av. J.-C.). Une branche de cette tribu paraît même s’être expatriée pour se livrer au commerce, car on cite Herennius Siculus, qui, établi à Leptis, faisait le commerce entre l’Afrique et la Sicile et transrépublicain et suivit M. Brutus en Asie. On découvrit alors un comportait principalement le fameux silphium de la Cyrénaïque. Ce n’est que dans le dernier siècle de la république qu’on rencontre des Herennii à Rome. Ils portent les surnoms de Balbus, Bassus, Cerrinius, Pontius et Siculus. L’impératrice Etruscilla, femme de Trajan Dèce, et son fils Herennius Etruscus étaient issus de cette race. Mommsen qui a spécialement étudié l’histoire de cette tribu mentionne, sous la république, les personnages suivants : 1° C. Herennius qui paraît avoir été triumvir colonice deductoe en 536 (218 av. J.-C.); 2° Herennius Siculus qui fut emprisonné en 633 (121 av. J.-C.) comme ami de C. Gracchus, et qui, en témoignage de son amitié, se donna volontairement la mort; c’est sans doute le même personnage que celui dont nous avons parlé plus haut : il était aruspice; 3° C. Herennius, patron de la famille Maria, et qui, en cette qualité, refusa de porter témoignage contre C. Mariusen 639 (115 av. J.-C.) ; 40 M. Herennius Nepos, consul en 661, probablement l’aïeul de Herennius M. f. Picens, consul suffectus en 720 (34 av. J.-C.).
Sur les médailles, on trouve le nom d’un M. Herennius qui doit être le fils du consul de l’an 661 (93 av. J.-C.). Pline mentionne le consulat de ce personnage comme remarquable par la quantité considérable de silphium qui fut alors apportée à Rome. Ce fils fut lui-même père de Herennius Picens, car ce dernier était fils d’un Marcus. Cavedoni regardait les pièces ci-dessous décrites comme frappées par M. Herennius Nepos vers l’an 646 (108 av. J.-C.). Nous les plaçons vers l’an 655 (99 av. J.-C.).
Le type du denier de M. Herennius fait allusion au dévouement des deux frères Amphinomus et Anapias de Catane, qui, lors d’une éruption de l’Etna, emportèrent leurs vieux parents sur leurs épaules, à l’exemple d’Enée qui sauva son père Anchise. Ce fait de piété filiale est raconté notamment par Valère Maxime et par Pausanias. Les deux frères sont représentés, soit isolément, soit ensemble, sur les monnaies de Catane, leur ville natale, où les ancêtres de la gens Herennia étaient établis pour faire le commerce avec l’Afrique. Borghesi pense même que Herennius Siculus, l’aruspice et l’ami de C. Gracchus était originaire de Catane c’était probablement le père ou le grand-père de notre monétaire. Le même type se trouve sur les monnaies de Sextus Pompée qui ont été frappées à Catane. La tête de la Piété, au droit, est une allusion à la piété filiale d’Amphinomus et d’Anapias appelés les Pieux, et le lieu de leur sépulture portait le nom de campus piorum. Mommsen pense, en outre, que ce type de la Piété fait allusion à la fidélité de Herennius Siculus à l’égard de C. Gracchus, fidélité qu’il scella de son sang.

Lieux de découverte (536 exemplaires)

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Christopher Merat

Je suis le rédacteur de ce site, numismate et avant tout passionné d'Histoire et de mythologie.