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1124FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

 Avers : P P (Penates Publici, Dieux Pénates du foyer familial)

Têtes imberbes accolées des Dioscures (Castor et Pollux, les Gémeaux), surmontées chacune d’une étoile; sous le menton, marque de valeur (XVI) en monogramme.

Revers : (MN) FO(NTE)I (Manius Fonteius)

Galère voguant à droite avec la proue vue en perspective; lettre de contrôle.

BnF 3.68gr

Atelier

Rome

Datation 108-107 avant J.C.

Matière Argent

Gens : Fonteia

Références : RRC 307/1a – B.8 (Fonteia) – Syd.566b

Descriptif : Les têtes au droit ont été identifiées comme étant celles des Dioscures, surmontées d’une étoile. Au revers un système très élaboré de marquage permet d’associer une lettre de l’alphabet romain à un système de codification comprenant un, deux ou trois globules. Chaque combinaison n’est associée qu’à un unique coin de revers. Manius Fonteius semble être le frère ou le cousin de Caius Fonteius, monétaire en 114-113 avant J.-C. qui avait eu recours aux mêmes types iconographiques dans un autre registre.

Galerie : Deniers classés par ordre chronologique des lettres de contrôles présentes au revers.

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Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon

Ce magistrat « Manius Fonteius » auquel les auteurs donnent quelquefois à tort le prénom de Marcus, parait être le Fonteius qui fut lieutenant en Gaule du proconsul Q. Servilius Caepio, en 663 (91 av. J.-C.)1. Les types du denier qu’on peut attribuer à ce Manius Fonteius sont intéressants. Au revers, figure une galère munie de rames, qui fait allusion, ainsi que nous l’avons expliqué plus haut, aux fonctions de C. Fonteius Capito, préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.). Au droit, sont les têtes des Dioscures, accompagnées parfois des lettres P. P. qu’on a interprétées de diverses manières. Avant de chercher à les expliquer, rappelons d’abord qu’on voit sur les deniers de C. Sulpicius C. f. les mêmes têtes des Dioscures, accompagnées des lettres D. P. P., enfin sur un denier de C. Antius Restio (n. 2), ces mêmes têtes sont expliquées par la légende DEI PENATES. C’est en se fondant sur ces rapprochements, que Borghesi a interprété D. P. P. par Dei Penales Praestiles, et P. P par Pénates Praestites. Mommsen a lu à peu près dans le même sens Dei Penates Publici et Penales Publici. Plus récemment, Klügmann a voulu lire De Pecunia Publica et Pecunia Publica, en rapprochant cette légende des formules Argento publico, ex argento publico, et d’autres analogues qu’on trouve parfois sur les monnaies de la république romaine. Nous avons dit ailleurs que la formule Ex argento publico ne se rencontre sur les monnaies qu’à partir de la promulgation de la loi Papiria-Plautia, en 665 (89 av. J.-C.), c’est-à-dire que cette formule ou quelque autre ayant le même sens n’apparait que quinze ans après l’époque où Man. Fonteius était monétaire; le rapprochement proposé par Klügmann ne saurait donc être admis. Au surplus, les formules Ex argento publico, argento publico, Pllblicè, de thesauro, indiquent, comme l’on sait, que le métal qui a servi à la fabrication des espèces est pris sur la réserve métallique en lingots, conservée dans l’aerarium de l’Etat. Cette réserve non monnayée peut bien être désignée par les mots thesaurus, argentum, mais non par pecunia qui a exclusivement le sens de métal monnayé. Un autre ordre de considérations encore nous porte à admettre l’interprétation de Mommsen. C’est que dans l’antiquité romaine elle-même, on avait assimilé les Dioscures et les Pénates, notamment à Tusculum et à Lavinium, les villes regardées comme le berceau des Fonteii et des Sulpicii. Il n’est donc pas étonnant de constater cette assimilation sur des monnaies de membres de ces familles. Dans un temple du mont Velia, on voyait deux antiques statues de jeunes guerriers armés de la lance, que tout le monde appelait Castor et Pollux, et qu’une inscription désigne néanmoins sous le nom de Dii Pénates : AEDEM DEVM PENATIVM IN VELIA. Voilà donc la confirmation absolue de cette identification que l’on constate sur les médailles. Les deniers de L. Servius Sulpicius Rufus, en nous montrant une étoile au-dessus de la tête des jeunes guerriers, achèvent la démonstration que nous venons d’établir.

Lieux de découverte (71 exemplaires)

Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse)

X + 2 globules BnF 3.78g

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Christopher Merat

Je suis le rédacteur de ce site, numismate et avant tout passionné d'Histoire et de mythologie.